Des ouvriers contraints de travailler 12 heures par jour, sept jours sur sept, dans des conditions insalubres et dangereuses, pour des salaires inférieurs de moitié au minimum légal : tel est le quotidien de ceux qui fabriquent en Chine les marchandises qui arborent les cinq anneaux, symbole de l’idéal olympique, celui d’une « société pacifique, soucieuse de préserver la dignité humaine » selon la Charte Olympique…
La campagne internationale PlayFair 2008 a mené des enquêtes dans quatre usines chinoises accréditées pour fournir des produits officiels pour les JO de Pékin. Elle a recueilli de nombreux témoignages de travailleuses et travailleurs, qui ont fait état de graves violations de leurs droits. Les résultats de cette enquête dans le rapport Pas de médaille « droits des travailleur »’ pour les JO !
Face a cette situation intolérable, le Collectif Ethique sur l’étiquette a lancé une pétition nationale appelant le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) à user de son influence auprès du Comité international olympique (CIO) pour qu’il mette en œuvre des mesures concrètes pour lutter contre les violations des droits des travailleurs dans les entreprises qui fabriquent les produits estampillés JO.
Jouez le jeu pour les Jo ! (2005)
Le secteur des articles de sport est emblématique de la course au moins-disant social.
Alors, jusqu’à quand trouvera-t-on normal que quelqu’un travaille 80 heures par semaine ? Est-ce que quelques centimes d’euros par heure est un salaire horaire décent pour un ouvrier d’Asie ? Peut-on indéfiniment baisser les prix et augmenter la productivité sans s’opposer aux principes essentiels des droits de l’homme au travail ?
Face à ce constat, on déplore l’inertie de la grande distribution spécialisée...