Action du 24 avril 2015
Le Collectif Ethique sur l’étiquette, avec la marche Mondiale des femmes, a rappelé Benetton à sa responsabilité, 2 ans après le drame, vendredi 24 avril dernier.
Il a aussi rappelé le gouvernement à la sienne, en lui demandant d’inscrire sans plus tarder la loi devoir de vigilance à l’ODj du Sénat, afin que celle loi qui impose aux grands groupes d’identifier et prévenir les risques de violations des droits humains et de l’environnement que pourraient causer leurs activités soit effective.
2 ans jour pour jour après la plus grande catastrophe de l’industrie du textile, l’effondrement du Rana Plaza au Bangladesh qui avait causé la mort de 1138 ouvrier-es et fait plus de 2000 blessé-es, les victimes et leurs familles attendent encore réparation. Et les multinationales demeurent libres de toute responsabilité juridique.
2 ans, c’est le temps qu’il a fallu à Benetton pour envisager de participer à l’indemnisation des victimes, pour un montant de 1,1 million de dollars, alors que nos organisations en réclament 5. Avant elle, il avait fallu 16 mois à Auchan, et une plainte déposée par le Collectif Ethique sur l’étiquette et 2 autres organisations, pour contribuer au fonds d’indemnisation.
2 ans, et il manque toujours 6 millions sur les 30 millions nécessaires pour assurer une indemnisation juste et complète des victimes.
2 ans pour déposer en France une loi imposant un devoir de vigilance aux multinationales en matière de droits humains et de l’environnement, votée en première lecture par l’Assemblée nationale le 30 mars dernier. Pourtant dite « Rana Plaza », cette loi indispensable risque d’être enterrée si le gouvernement ne l’inscrit pas à l’ordre du jour du Sénat. Or, rien n’est moins sûr. Le Collectif ESE reste mobilisé et demande au gouvernement d’inscrire sans délai la loi sur le devoir de vigilance à l’ordre du jour du Sénat.