L’impact de la solidarité internationale pour appuyer les revendications d’ouvrier-e-s qui se battent pour que leurs droits soient respectés est indéniable. En témoigne la victoire d’un syndicat sri-lankais qui avait fait appel au soutien de plusieurs organisations de défense des droits des travailleurs, dont le Collectif Éthique sur l’étiquette, pour obtenir le droit de représenter les ouvriers de deux usines.
Le 7 février, les ouvriers qui fabriquent les gants de la marque de vêtements professionnels ATG ont enfin gagné le droit légitime d’être représentés par leur syndicat, le Free Trade Zones & General Services Employees Union (FTZ&GSEU) dans deux usines de production de la marque situées en zone franche sri-lankaise : ATG Ceylon (Pvt) et ATG Occupation Ltd.
Le syndicat, pourtant reconnu légitimement comme partenaire social dans les négociations depuis 2013, luttait depuis 2 ans avec la direction pour exercer son droit à représenter les ouvriers et à défendre leurs droits. C’est sous la pression des organisations internationales de défense des droits humain au travail qui ont fait pression auprès d’ATG pour qu’il intervienne auprès des dirigeants des deux usines, que la direction a finalement organisé un vote le 7 février auprès des travailleurs pour vérifier leur volonté d’être représentés par le FTZ&GSEU. Le résultat du vote a été sans appel : 95% des ouvriers ont participé et ont voté majoritairement en faveur du syndicat. Au cours des deux dernière années, les membres du syndicat avaient subi de nombreux actes d’intimidations de la part des dirigeants des deux usines, tels que des menaces de licenciement.
Le syndicat FTZ&GSEU attribue cette victoire à l’action de solidarité internationale menée par les citoyens et les organisations de défense des droits humains au travail, en soutien aux travailleurs en lutte. Pour Anton Marcus, leader de FTZ&GSEU, cette victoire pour les ouvriers, "c’est aussi une leçon pour les employeurs qui doivent retenir que dans une économie mondialisée, il n’y a pas que le profit et les investissements qui traversent les frontières mais aussi la solidarité et l’unité syndicale des travailleurs et travailleuses".