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Le maillot de Messi, nouvel avatar de la mondialisation

Les employés qui confectionnent les maillots des équipes de foot du championnat d’Europe toucheraient moins de 65 centimes d’euros pour un produit vendu en moyenne 85 euros.

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Publié le 31 mai 2016 à 19h59, modifié le 01 juin 2016 à 14h32

Temps de Lecture 1 min.

Le salaire versé aux travailleurs qui fabriquent des baskets ne représente que 2 % de leur prix de vente. Et 1 % de celui des maillots de football, qu’il s’agisse de modèle grand public ou de produits plus techniques. A quelques jours de l’Euro, ces chiffres constituent l’un des éléments les plus saillants de l’étude réalisée par le bureau d’analyse sociétale pour une information citoyenne, pour le compte de l’ONG Collectif éthique sur l’étiquette, et publiée mercredi 1er juin. Au total, les employés toucheraient moins de 65 centimes d’euro pour confectionner le maillot des équipes de foot du championnat d’Europe, un produit vendu en moyenne 85 euros en boutique.

Course à l’innovation

Selon cette étude, le moteur de croissance de Nike, Adidas et Puma réside d’abord dans le sponsoring. Les contrats annuels signés avec les dix plus grands clubs de football explosent : ils sont passés de 262 millions d’euros en 2013 à plus de 405 millions en 2015. Il en va de même pour les contrats conclus avec les joueurs, qui atteignent aujourd’hui de 35 à 40 millions d’euros pour Lionel Messi ou Paul Pogba, contre 20 à 25 millions d’euros cinq ans auparavant.

Selon le magazine allemand Bild, Adidas serait ainsi prêt à quadrupler le montant annuel de son contrat de sponsoring avec l’équipe d’Allemagne, ce qui le porterait à 1 milliard d’euros, pour éviter que Nike ne le lui souffle… Derrière cette fuite en avant se joue la suprématie sur le football, et son corollaire, le marché textile sportif mondial.

De même, les géants du secteur sont engagés dans une course à l’innovation, présentée comme « un besoin vital » pour continuer d’augmenter les ventes. Les chaînes d’approvisionnement, à l’instar de celles de l’industrie automobile, se sont complexifiées, afin d’intégrer toujours davantage d’innovations technologiques dans chaque produit. Cela dicte les choix d’approvisionnement de ces groupes.

Résultat, Nike, Adidas et Puma cherchent à baisser leurs coûts de fabrication et réorientent de façon massive leurs approvisionnements : ils délaissent la Chine, où les salaires ont fortement augmenté, au profit du Vietnam et de l’Indonésie, et envisagent de s’implanter au Myanmar, en Inde et au Pakistan. Pour raboter encore un peu plus les coûts de main-d’œuvre.

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